Avec Ensor et Verhaeren / 6
« En ces temps-ci où chacun est tout le monde, le poète, le peintre, le sculpteur, le musicien ne vaut que s’il est authentiquement lui-même. C’est le plus réel des privilèges que la nature, sans aucune intervention que celle de sa puissance, confère et maintient à travers les siècles, et seul, le poète, le peintre, le sculpteur, le musicien en peut jouir pleinement. »
Emile Verhaeren, Sur James Ensor (1908), Complexe, 1990.
Commentaires
« En ces temps-ci où chacun est tout le monde … » il est bien vrai que le poète (qu’il écrive en vers ou en prose) qui lui peint, sculpte et chante avec les mots ne vaut que s’il est authentique avec lui-même … et « s’inscrit » dans la mémoire des siècles …
Les deux tableaux d’Ensor aux ciels tourmentés sont tellement représentatifs de l'artiste torturé dont les états d’âme s’expriment en coups de pinceaux furieux qui ne laissent paraître que des ciels avant-coureur d'orage ... mais lumineux ...
Le ciel de "Après l'orage", il faudrait le mettre en musique.
Doulidelle, êtes-vous musicien?
@ Colo
Je ne suis pas musicien … mais mon épouse me fait sentir la musique rien qu’en l’écoutant avec elle … je dirais même au travers d’elle … en participant au bonheur qui remplit ses yeux …
Les ciels de James Ensor en musique ce serait grandiose : en symbiose avec Wagner ou Beethoven…
Mon oeil de normande a vu tout de suite dans le premier tableau les falaises à gauche. De quel lieu cette toile est-elle donc inspirée ? En tout cas elles sont toutes les deux merveilleuses. Merci de me faire découvrir ce peintre que je connaissais bien mal.