Sous la cloche de cristal bleu
De mes lasses mélancolies,
Mes vagues douleurs abolies
S'immobilisent peu à peu:
Végétations de symboles,
Nénuphars mornes des plaisirs,
Palmes lentes de mes désirs,
Mousses froides, lianes molles.
Seul, un lys érige d'entre eux,
Pâle et rigidement débile,
Son ascension immobile
Sur les feuillages douloureux,
Et dans les lueurs qu'il épanche
Comme une lune, peu à peu,
Elève vers le cristal bleu
Sa mystique prière blanche.
(cf. Le Symbolisme en Belgique, MRBA, Bruxelles)
Commentaires
Parfaite adéquation entre le poème et l'oeuvre. Je ne connais quasiment pas Maeterlinck le poète, je vais creuser la piste et voir ce que je peux trouver.
Parfaite adéquation entre le poème et l'oeuvre. Je ne connais quasiment pas Maeterlinck le poète, je vais creuser la piste et voir ce que je peux trouver.
l'Eglantine fut l'un des dernier journaux belges dans lesquels j'écrivis
depuis, tous ont disparu
sans relation de cause à effet, murmure ma "bonne" conscience...
Une belle alliance qui me donne envie d'aller fouiller dans mes livres de poésie
@ Aifelle : "Serres chaudes" et "Quinze chansons" sont disponibles en Poésie/Gallimard - Maeterlinck est le seul écrivain belge à avoir obtenu le Nobel de littérature (en 1911).
@ JEA : L'Eglantine est fleur de poète - quel beau nom pour un journal. Nous en direz-vous davantage ?
@ Dominique : Pour en ramener une brassée de mots ? Merci, Dominique.
L'Eglantine, fleur aussi du 1er mai avant d'en être écartée par le brin de muguet, fut un hebdo éphémère rédigé par quelques rescapés d'une presse francophone sur l'autoroute des fusions ou des disparitions.
Ce n'est plus du passé mais du trépassé.