« La grammaire essaie de mettre de l’ordre dans le grand peuple des mots. Si on ne leur imposait pas des règles, ils iraient n’importe où, les mots.
Ils s’assembleraient n’importe comment. Et plus personne ne se comprendrait. Ou alors ils resteraient chacun dans son coin, ils refuseraient de former des phrases. Quel dommage ! Quel gâchis ! La grammaire rapproche, la grammaire relie, la grammaire accorde.
Maintenant, vous comprenez pourquoi je l’aime ? »
Erik Orsenna, Et si on dansait ?
Commentaires
Et toi aussi tu aimes la grammaire, ça se voit ! C'est bizarre que tant de gens l'aient en grippe.
Voilà que tu me donnes une envie urgente de lire Orsenna. C'est un auteur que j'aime beaucoup écouter, il est intarissable et toujours intéressant.
C'est comme les maths Ariane, bien peu en devinent la beauté et les richesses...
@ Ariane : oui, le temps de l'analyse n'est pas du temps perdu.
@ Aifelle : les gens intarissables devraient toujours être intéressants, sinon ils sont insupportables ! Bonne lecture.
@ Marlyse : les maths et la beauté du raisonnement bien mené, espérons tout de même qu'on ne doive pas les inscrire au patrimoine menacé...
Ce grand peuple des mots à besoin de règles quand il circule dans un texte …, quand on brûle ses feux rouges, on y provoque des accidents d’orthographe … Quant aux fautes d’usage, c’est l’anarchie du code de la route des mots …elles sont dues au respect qu’on devait aux grands auteurs en transformant leur erreurs en règles … Grévisse, dans le « Bon Usage », en est rempli … « l’usage l’écrit ainsi, mais un tel et un tel l’écrivent autrement … on devrait dire ne suivent pas l’usage ou font la faute … Valéry a parlé de « l’absurdité de notre orthographe … qui est une des fabrications les plus cocasses du monde … » et je passe le reste. Qu’en pense le prof. de français, Tania ?