Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Jeunesse

Jeunesse engendre la jeunesse

Eluard par F Léger 1947.jpgJ’ai été comme un enfant
Et comme un homme
J’ai conjugué passionnément
Le verbe être et ma jeunesse
Avec le désir d’être homme

On se veut quand on est jeune
Un petit homme
Je me voudrais un grand enfant
Plus fort et plus juste qu’un homme
Et plus lucide qu’un enfant

Jeunesse force fraternelle
Le sang répète le printemps
L’aurore apparaît à tout âge
À tout âge s’ouvre la porte
Étincelante du courage

Comme un dialogue d’amoureux
Le cœur n’a qu’une seule bouche

Paul Eluard, Corps mémorable (1947)

Fernand Léger, Portrait de Paul Éluard, huile sur toile, 1947 (source)

 

Commentaires

  • Ah ce rêve d'éternelle enfance ! Mais nuancé, c'est vrai.
    Je retiens surtout:

    À tout âge s’ouvre la porte
    Étincelante du courage

    Un poème que je n'avais jamais lu, merci belle dame, bon dimanche !

  • L’aurore apparaît à tout âge.
    Trois vers qui encouragent, oui. Bon dimanche, Colo.

  • Un recueil "publié « comme d'un coeur enragé », en 1947, après la mort de Nush, sous pseudonyme, et en édition limitée", peut-on lire dans Les Echos, à propos de ses rééditions :
    https://www.lesechos.fr/1996/12/corps-memorable-de-paul-eluard-847263

Écrire un commentaire

Optionnel