Lara à Iouri : « Toi et moi, nous sommes comme Adam et Eve qui, aux premiers jours de la création, n’avaient rien pour se vêtir. Voici venir la fin du monde et nous n’avons guère plus de vêtements ni de foyer. Et nous sommes le dernier souvenir de tout ce qui s’est fait d’infiniment grand au monde pendant les millénaires qui se sont écoulés entre eux et nous et, en souvenir de ces merveilles disparues, nous respirons, nous aimons, nous pleurons, nous nous cramponnons l’un à l’autre, nous nous serrons l’un contre l’autre. »
Boris Pasternak, Le Docteur Jivago (treizième partie : En face de la maison aux figures)
Commentaires
C'est beau, tout simplement; que dire de plus?
Souvenirs "édéniques" pour nous aider à traverser une étrange période...
Un beau passage sur les amoureux, tout simplement.
Je me souviens de ce passage, un des plus beaux moments du roman. (jolie couverture).
Une histoire d'amour inoubliable, c'est vrai.
J'ai tout oublié de ce roman, hormis l'atmosphère. Mais c'est vrai aussi pour les Hauts de Hurlevent et bien d'autres lus il y a si longtemps. Merci pour ce bel extrait
C'était une première lecture du roman pour moi, une grande lecture pour commencer l'année. Merci, Zoë, à bientôt.
Tout est dit ! Magistral de dénuement et de force.
C'est dit !