« Le vieil homme resta seul, plongé dans une profonde méditation. Il croyait encore au miracle, mais le prodige, parce qu’il y voyait uniquement un jeu de la vie, conçu par la main de Dieu, lui apparaissait beaucoup plus solennel et plus divin. Il renonça à l’idée de faire rayonner la foi en des promesses mystiques sur le visage d’un être dont l’âme était peut-être déjà trop abattue pour croire encore. Il ne voulut plus faire preuve d’outrecuidance en se faisant le médiateur de Dieu ; il se contenterait d’être son modeste serviteur, qui de son mieux s’efforce de créer un tableau, et le dépose avec humilité au pied de l’autel, comme d’autres leur offrande. »
Zweig, Les prodiges de la vie
Commentaires
"Un jeu de la vie conçu par la main de Dieu", ce livre est une réflexion sur le hasard, le destin, la création artistique; Tu recopies les termes "modeste serviteur", c'et juste. Pendant longtemps (voir les cathédrales) les maîtres d'œuvres faisaient œuvres de foi avec humilité, ne signant pas leurs œuvres. Après les signatures ont pris bien trop d'importance...et l'œuvre s'est réduite…….Bon Week-end, Tania!
C'est vrai, merci de le rappeler, Anne. Bon week-end !
Coup de coeur pour l'extrait que tu affiches. Probablement la quatrième de couverture.
Je m'en souviendrai à ma prochaine expédition en médiathèque.
:-)
Ce n'est pas la 4e de couverture, j'ai choisi ce passage parce que je le trouve beau, significatif ; il donne bien le ton de la nouvelle. Merci pour ton passage, Fifi.
Un écrivain incontournable vers lequel on revient sans cesse à cause de sa voix unique et inimitable.
Une voix qu'on aime retrouver, oui. Bon dimanche, Armelle.