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  • On frappe à la porte

    buzzati,toutes ses nouvelles,1942,littérature italienne,culture,nouvelles« Mme Maria Gron pénétra dans la grande pièce du rez-de-chaussée de la villa, avec son nécessaire de travail. Elle jeta un regard circulaire, pour constater que tout se trouvait comme à l’accoutumée, déposa son nécessaire sur une table, s’approcha d’un vase empli de roses, dont elle huma le parfum. Stefano, son mari, Federico son fils – qu’on appelait Fredi – se trouvaient tous les deux assis près de la cheminée, Giorgina sa fille lisait tandis que le docteur Eugenio Martora, un vieil ami de la famille, fumait un cigare.
    Elles sont toutes fanées, elles sont finies, murmura-t-elle en se parlant à elle-même, et elle passa une main sur les fleurs pour les caresser. Quelques pétales se détachèrent et tombèrent aussitôt. »

    Ainsi commence la nouvelle de Buzzati Et pourtant, on frappe à la porte. Je ne vous en ai pas parlé dans le billet précédent, elle me trotte en tête. On y découvre comment une famille bourgeoise à la vie bien réglée, conventionnelle, Mme Gron surtout, la maîtresse de maison, refuse de se laisser déranger par l’inattendu. Ce récit résonne étrangement en ces temps qui ne le sont pas moins.

    Le Théâtre de l’Etrange en avait tiré une excellente adaptation radiophonique (42:38), à écouter ici.

    © Charles Van Roose (1883-1960), Bouquet de roses au guéridon