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Douceur

marie susini,je m'appelle anna livia,roman,littérature française,amour,inceste,solitude,culture« Personne dans les champs. Du haut de la colline, du plus loin qu’on pouvait voir. Pas une maison. Rien. Une branche de magnolia remuait doucement contre la vitre un peu verdie. Cette douceur s’insinuait partout, elle montait de la terre, sans raison, et sans raison elle retombait, avec le hurlement d’un chien venu du fond de la vallée, avec le son grêle d’une cloche lointaine apportée par le vent très léger. Soudain le printemps était là, venu sans bruit, comme ça, en une nuit. Il avait fait fleurir les champs autour de la maison. Sur toutes les choses, il avait fait planer dans sa douceur même une menace imprécise. »

Marie Susini, Je m’appelle Anna Livia

Constant Montald, Magnolia

Commentaires

  • C'est vrai; le printemps arrive parfois brutalement. j'ouvre ma fenêtre au petit matin, les odeurs sont là d'herbe et de sucre, un frisson dans le haut des arbres. C'est parois brutal.
    Je me souviens d'un ami mort dans la nuit et le matin, poussant mes volets, les oiseaux chantaient; ça semblait dingue de se dire: Il est mort, Et la nature s'en moque!
    Merci, Tania!

  • Nous nous souviendrons de ce printemps 2020 à la fois éclatant et funèbre, c'est certain. Bonne soirée, Anne.

  • Avec le confinement, j'ai l'impression que le printemps m'a été subtilisé cette année .. A peine arrivé, il était parti et je n'ai presque rien vu. Du coup, je suis particulièrement sensible à cet extrait.

  • Quelle frustration, j'imagine. Malgré le confinement, nous pouvons nous promener sur le territoire de notre commune, ce qui a permis de voir renaître les espaces verts, refleurir les arbres et les jardinets de ville. Bon dimanche, Aifelle.

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