Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Un à un

woolf,virginia,la promenade au phare,roman,littérature anglaise,culture,extrait« Dès qu’elle [Lily] levait les yeux et les apercevait [les Ramsay] elle était envahie par ce qu’elle appelait « l’état d’amour ». Ils appartenaient aussitôt à cet univers irréel qui vous pénètre et vous transporte et qui est le monde vu à travers les yeux de l’amour. Le ciel s’attachait à eux ; les oiseaux chantaient à travers eux. Et, chose plus passionnante encore, elle sentait en outre, en voyant Mr. Ramsay s’avancer puis battre en retraite, et Mrs. Ramsay s’asseoir avec James à la fenêtre, et le nuage se mouvoir, et l’arbre s’incliner, que la vie, à force d’être faite de ces petits incidents distincts que l’on vit un à un, finit par faire un tout qui s’incurve comme une vague, vous emporte et, retombant, vous jette violemment sur la grève. »

Virginia Woolf, La promenade au phare

Commentaires

Écrire un commentaire

Optionnel