« Peu avant Irkoutsk, Hélène se réveille. Voyant Aliocha les yeux dans le vague, avachi, et occupant semble-t-il un volume d’espace accru, elle s’agace. Se dit qu’il est temps qu’il dégage. Maintenant elle en a marre : il prend de la place. Grands pieds, grandes mains, grandes jambes, le torse épais comme une carte à jouer mais l’impression qu’il se déplie comme un double mètre dès qu’il fait un geste. Eux deux jusqu’à Vladivostok, autrement dit trois jours et trois nuits de train, c’est injouable. »
Maylis de Kerangal, Tangente vers l’est
Commentaires
Bon week-end Tania.
Merci, à toi aussi.
Regret tardif ?
En tout cas, le jeu est lancé.
Peut-être ce rejet vient-il simplement de vivre un temps avec quelqu'un dans un endroit confiné, peu importe qui il/elle soit...à lire pour le découvrir donc!
Bon dimanche, un beso!
Certainement, d'autant plus qu'Hélène a réservé un compartiment pour elle seule au départ. Bon dimanche, Colo, un baiser de fraîcheur matinale.
L'extrait éveille l'intérêt : Vladivostok est encore loin.
Huis clos dans le transsibérien...