« A travers la technique de la gravure, c’est par le geste que tout commence. Par la déconstruction. Dompter le bois, affronter la planche brute, celle qui laisse des échardes dans la paume, la malmener, la découper, la taillader, lui infliger les blessures de son propre cataclysme. Canaliser la barbarie du monde dans la violence du geste pour ériger un rempart à la sauvagerie. Par la reconstruction. »
Chris Vander Stappen, Cataclysmes climatiques
« Tsunami » (détail) © Nathalie van de Walle
Commentaires
J'aime cette description du travail manuel connecté à la création artistique avec des mots qui dépassent la simple matérialité.
Les artistes trouvent toujours les mots pour décrire leurs sensations ...
Oui, c'est très physique, la gravure. Ce qui est plus difficile, dit Nathalie van de Walle, c'est de travailler le trait en respectant son épaisseur, car elle épargne le trait du dessin et grave tout ce qui est autour, c.-à-d. ce qui correspond au blanc du papier. Il lui faut donc freiner son geste dans le matériau, ici le bois, qui présente une certaine résistance.