« Des oiseaux ! Leur chant ! Mais la Luftwaffe et ses canons Flak avaient dévoré les oiseaux, on ne les entendrait plus jamais. Ni les chiens. Ni le miaulement des chats, le croassement des corneilles, les bruits du dessus, les enfants du dessous, le passage des garçons de courses, le grincement des chariots, le bruit du seau quand la voisine se cognait la tête dans le cadre de la porte de l’immeuble, sous la fenêtre. »
Sofi Oksanen, Quand les colombes disparurent
Commentaires
Chaque guerre blesse à jamais la beauté et la poésie du monde.
Tiens mon commentaire a du se perdre pour la deuxième fois dans les méandres de la toile .
Alors si jamais vous le retrouvez pardonnez-moi de ne pas tout à fait réécrire les mêmes mots à chaque fois :)
J'aime beaucoup ce paragraphe que vous avez choisi.
C'est comme avant l'orage, les oiseaux se taisent , la vie s'arrête, les êtres vivants se terrent dans leurs nids pendant que les canons s'apprêtent à cracher leur déluge de feu dans leurs nids d'aigles.
Les animaux se préparent à affronter ces serpents de feu qui vont bientôt siffler au-dessus de leurs têtes.
La guerre désertifie et rend tout aride et répugnant.
Encore un titre et un auteur à ajouter à ma longue liste . Il va falloir que je vive 150 ans! :) Très bon week-end Tania
Les ravages sont grands aussi sur le monde animal ; la guerre détruit tout.
@ Armelle B. : Oui, cet extrait le laisse entendre expressivement.
@ Gérard : Désolée, Gérard, pour les "fuites" de commentaires, cela m'arrive aussi - un réseau saturé par moments ? Merci d'apprécier ce paragraphe et de le prolonger.
Devant cette impossibilité de lire tout ce qui mériterait de l'être, une seule réponse : savourer la lecture en cours, apprécier un passage, la musique d'une phrase. Excellent week-end à vous, en espérant plus de lumière pour demain, Bruxelles s'est réveillée sous un brouillard qui n'a pas la force de se lever semble-t-il.
@ Aifelle : Tout, en effet. Un cyclone n'est pas moins dévastateur, quelle désolation pour ces Philippins qui doivent tout reconstruire, et d'abord survivre !
Ce n'est pas le silence que la guerre impose mais le vide.
Très juste. Bon dimanche, la bacchante.
Les canons ne font pas bon ménage avec les colombes, c'est connu.
"Combien d'années faudra t-il à l'esclave
Avant d'avoir sa liberté,
Combien de temps un soldat est-il brave
Avant de mourir oublié ?
Combien de mers franchira la colombe
Avant que nous vivions en paix ?
Eh bien mon ami, écoute dans le vent,
Écoute la réponse dans le vent.
Écoute, la réponse est dans le vent."
Vous vous souvenez de Richard Anthony ?