« Dans le reflet de la vitrine, Laure n’était pas triste, elle avançait calmement, elle avait retrouvé sa mère. Son regard et son sourire ne trahissaient pas la peur qu’elle avait éprouvée seule là-haut. Elle avait tâché de les rendre naturels, inexpressifs, ordinaires, mais sa mère n’avait pas été dupe. Quand elle était enfant, Catherine avait posé les mêmes yeux sur sa mère. Elle s’était reconnue, mais cette fois c’était elle la mère lointaine, secrète, malheureuse. »
Anne-Sophie Stefanini, Vers la mer
Commentaires
Les mères sont rarement dupes...
Très bel extrait de réciprocités.
Merci, belle soirée Tania.
Les mères sont rarement dupes, mais elles sont promptes aussi à se voiler la face .. (la première phrase du roman hier donne très envie de découvrir le reste).
@ Colo : Je te crois sur parole. Belle journée, Colo.
@ Aifelle : Heureuse que tu aimes cette entrée en matière, à tout de suite chez toi.