« Tout dépend uniquement de cela, de la profondeur et de la sincérité avec lesquelles un homme façonne la douleur de sa jeunesse. Ce sera sa mesure et sa richesse pour toute sa vie. Car, de toute sa vie, il n’a rien d’autre, n’acquiert rien d’autre, il n’apprend rien d’autre. Toute sa vie, il fait des expériences. Mais c’est seulement dans sa jeunesse que son âme se transforme. »
Milena Jesenská, Jeunesse (Alena Wagnerová, Milena)
L'égide de Minerve
http://www.ac-strasbourg.fr/
Commentaires
L'extrait est beau et profond, il me semble néanmoins assez réducteur.
Pourquoi ne retenir, n’apprendre que des seules souffrances?
Tant d'émotions de jeunesse nous enrichissent,transforment l'âme...
@ Colo : Sans doute, je suis d'accord. Nos éveils, nos émerveillements...
En 1913, Milena Jesenská perd sa mère (à dix-sept ans) et puis c'est la première guerre mondiale. D'où l'insistance sur cette "douleur" de la jeunesse.
Et quelle belle expression, non ? "sa mesure et sa richesse pour toute la vie".
De la jeunesse ou de l'enfance ? il me semble que tout dépend du moment de la douleur. Si elle intervient à quatre ans ou à dix-sept...En tout cas c'est une citation en elle-même douloureuse...Peut-être est-elle trop vraie pour être supportable ?
@ Euterpe : "La jeunesse montre l'homme comme le matin montre le jour." John Milton ("Le Paradis retrouvé") Laissons les points d'interrogation.