« Loin de tout, sur l’île de Tahiti, Paul Gauguin écrivait en 1891 que, puisque la couleur elle-même était mystérieuse dans les sensations qu’elle procurait, on pouvait en toute logique en jouir, non comme dessin mais comme source de sensations dérivées de sa nature propre, de sa force intérieure mystérieuse et énigmatique. »
Alberto Manguel, Le Livre d'images
Commentaires
Hier soir une copine m'a fait l'éloge du livre "Le Paradis, un peu plus loin" de Mario Vargas Llosa qu'elle lit en version originale. Il paraît que c'est aussi un livre extraordinaire sur Gauguin.
"Cette source de sensation mystérieuse et énigmatique" de la couleur fait que chacun a sa « vision » des nuances (il y en a une dizaine de millions) selon son degré de perception qui est dépendant de son état physique ou psychique (stressé, fatigué ou détendu) et aussi de ses facultés de perception (daltonien, myope, ou sénile) … Nous avons surtout l’avantage d’une perception personnelle de ce que la vue nous offre et qui dépend surtout de notre état d’âme … Il ne faut pas oublier que la couleur dépend de la quantité d’énergie qu’elle véhicule à partir des photons que notre œil décode suivant l’éclairage naturel ou intérieur …
Mystérieuse, en effet, la sensation procurée par les couleurs et ses effets sur notre humeur, santé...sur nos amours? J'y crois!
Courage-caisses amie, je t'embrasse.
Mystérieuse, en effet, la sensation procurée par les couleurs et ses effets sur notre humeur, santé...sur nos amours? J'y crois!
Courage-caisses amie, je t'embrasse.
J'aime beaucoup Gauguin dont j'ai vu plusieurs toiles l'an passé au Musée d'Orsay.
@ Euterpe : Merci pour la référence, toujours partante pour le paradis !
@ Doulidelle : Le phénomène de la couleur est un sujet qui me fascine, pour tous les aspects que tu évoques. J'y ajouterais un intérêt insatiable pour la manière de nommer les couleurs, cf. http://pourpre.com/chroma/dico.php
@ Colo : Deux baisers, merci, je t'en renvoie trois, à la mode de chez nous.
@ Un petit Belge : Il y a trop longtemps que je ne suis plus entrée au musée d'Orsay ! Je me souviens d'une rétrospective Gauguin au Grand Palais : trois heures d'attente pour entrer... aussitôt oubliées devant les somptueuses couleurs du peintre.
En fait, Gauguin a détesté Tahiti et sa cohorte de fonctionnaires tricolores et adipeux. Il s'est donc isolé aux Marquises, belles, lointaines, aux plages de sable noir, dominées par une épidémie de "fiu", sorte de léthargie molle et collante qu'il a peint dans le visage des femmes.
@ Damien : Belles Marquises... Merci pour ces précisions, Damien.