« Elle était toujours la même, un peu folle, mais amusante, énergique. Une survivante d’un temps révolu, et pourtant si vivante qu’on pouvait douter que
ce temps fût vraiment terminé, imaginer que quelque part, loin de cette masure et de cette ville grise, de l’autre côté de l’horizon, à Mostaganem par exemple, les hommes et les femmes continuaient une histoire ancienne, s’amusaient au
son du cake-walk et de la polka, recommençaient sans cesse la même fête, levaient le rideau rouge sur la première du Boléro ! Elle n’était coupable de rien, songeait Ethel. Il y avait une sorte d’innocence en elle, un appétit de vivre qui l’absolvait de ses excentricités et de ses erreurs passées. »
Le Clézio, Ritournelle de la faim
Serov, Portrait d'Ida Rubinstein
Commentaires
J'ai cliqué sur cake-walk...que c'est réjouissant!
@ Colo : n'est-ce pas? Pour le rapport avec le cake, lire ceci :
http://www.universalis.fr/encyclopedie/DI00003/CAKE_WALK.htm