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Mémoire

« Dans des circonstances ordinaires, il contribuait avec plaisir à l’officielle mémoire civique de la ville, qui voyait en James Joyce un homme aux yeux malades, en Wagner un plastronneur, et en Lénine un bon locataire tranquille, bien qu’il eût reçu des visiteurs le soir où le Palais d’Hiver tomba. Il aimait l’anesthésie de toutes ces conventions, se sentir chez lui dans une ville où la décoration des vitrines est le plus grand art, dont le poète attitré est encensé pour être un bon fonctionnaire du gouvernement, bien qu’il soit également un ivrogne.

 

Mais les circonstances n’avaient rien d’ordinaire. Nicholas traversa la Limmat et s’engagea dans les allées piétonnes qui menaient à l’esplanade Lindenhof. Helen ralentit, bien que le froid lui mordît les jambes. Quelques allées seulement menaient à l’esplanade, qui était petite, et elle ne voulait pas qu’il la vît. »

 

Michael Pye, L’antiquaire de Zurich (traduit de l’anglais par Maryse Leinaud) – Mercure de France/Folio, 2007.

 

Zurich quartier des antiquaires.jpg

Commentaires

  • La lecture dans les lieux même..j'aime bien emporter en voyage la littérature du pays mais parfois le contraire se produit et lire à contretemps est aussi excitant

  • La photo témoigne d'une absence en Suisse de mois de mai, du moins en 68. Les pavés y restent polis et à l'air libre. Sans étouffer sous des strates de macadam d'une société se vengeant d'avoir tremblé.

  • Chère Dominique,
    Bizarre, mais à Zurich, je ne me suis pas souvenue un instant de ce roman lu il y a quelques années ! Je le relis donc avec une curiosité redoublée - à contretemps.

    Cher JEA, des pavés polis, certes.

  • C'est une démarche intéressante de lire un roman juste après être passée dans la ville, l'extrait me donne envie de le découvrir.

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