« Cela ne lui était pas nouveau et pourtant, avec l’obscure clairvoyance d’un jockey pendant la course ou d’un acteur pendant la représentation, elle se sentait ce soir triompher plus aisément et plus pleinement que de coutume. Sans un bijou, son corsage de tulle jaune couvert de catléias [sic], à sa chevelure noire aussi elle avait attaché quelques catléias qui suspendaient à cette tour d’ombre de pâles guirlandes de lumière. »
Marcel Proust, L’Indifférent
Commentaires
C'est tellement beau, cette écriture!!
La musique de Proust... Bon week-end, Anne.
Ah oui, c'est vraiment bien lu, merci!
Avec plaisir, Colo.
Ce cher Marcel écrit le nom de la fleur comme il veut, on dirait.
Oui, ce "i" au lieu d'"y" m'a étonnée, gardé par l'éditeur. Note qu'on peut l'écrire avec un ou deux "t", un peu de fantaisie orthographique ne nuit pas ;-).
Je ne vais peut être pas être objective car j'aime Proust et j'adore l'homme et la voix ;-)
Bon dimanche
Alors tout ce qui touche à Proust ne peut te laisser indifférente. Bon dimanche, Chinou.
Ou, Tania, tu as raison et lorsque je parlais de l'homme et la voix je parlais bien sûr d 'André Dussolier. Amicalement.
Merci de préciser, j'avais bien compris.