« Gras marchait vite, je peinais derrière lui. Mais chaque jour pourvoyait à une amélioration de mes fonctions physiques. Parfois c’était la souplesse que je sentais revenir, un autre jour le souffle était moins court et aujourd’hui je n’avais pas souffert de la moindre douleur dans le dos. Pour l’instant la guérison me garantissait un sentiment contre-nature : l’impression d’une reconquête quotidienne, comme si le processus de démolition biologique de la vie s’était inversé et que j’allais rajeunir jusqu’au jour où, la guérison achevée, la mécanique se renverserait à nouveau et où je recommencerais à me sentir vieillir, signe que je serais parfaitement rétabli. »
(Le 18 septembre, dans les Cévennes vivaraises)
Sylvain Tesson, Sur les chemins noirs
Commentaires
Il existe de petites résurrections, en attendant la Grande , à laquelle S. Tesson affirme ne pas croire ... ce dont le me permets de douter , à voir sa dévotion à St Silouane du Mont Athos , ainsi que les nombreuses icônes qui peuplent son appartement parisien : il est vrai que sa maman était de confession orthodoxe . Le mystère reste entier pour chacun...
J'ignorais tout cela, merci Béatrice.
ouh là là comme cet extrait me parle!
Il faudra que je me procure ce livre!
merci Tania
(à tout hasard, le mien vient de paraître)
Félicitations pour la sortie de ton livre, Coumarine. "Mon rendez-vous avec Horton" fera certainement mieux connaître cette maladie et c'est précieux pour les malades en recherche de témoignages. Bravo pour ta persévérance !
Je me souviens de ce passage et de cette récupération quotidienne de ses forces.
J'aime la façon dont il termine sa phrase sur la guérison. Bon week-end d'élections, Aifelle.
Merci pour ce texte qui tire en avant, encourage.
L'effort de Sylvain Tesson sur ces chemins est gigantesque....quelle leçon...Bises.
Yalla, en avant, comme disait sœur Emmanuelle ! Bon week-end, Claudie, bises.
J''avais noté aussi cet extrait quand j'avais lu ce livre.
Bon dimanche !
Bon dimanche, Marie.