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Le plus étrange

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« C’est l’aspect le plus étrange de cette vie, de cette existence de pasteur. Les gens changent de sujet quand ils vous voient arriver. Et parfois ce sont ces mêmes personnes qui viennent dans votre bureau et vous racontent les histoires les plus étonnantes. Il y a beaucoup de choses sous la surface de la vie, tout le monde le sait. Beaucoup de malveillance, de peur, de culpabilité, et beaucoup, beaucoup de solitude, là où on ne s’attendrait pas à en trouver, d’ailleurs. »

Marilynne Robinson, Gilead

Commentaires

  • il suffit parfois de quelques minutes de conversation pour se rendre compte de l'épaisseur des couches plus ou moins sombres qui tapissent le vécu d'un individu (et de quoi remplir des livres LOL)

  • C'est vrai, on est parfois très surpris par ce que l'on découvre de quelqu'un par confidence ou autrement. L'humain est plein de complexité (et de couches superposées).

  • @ Adrienne : D'autant plus quand il se livre en confidence à un pasteur, un médecin, un psy. Un terreau littéraire.

    @ Aifelle : L'autre est toujours autre, parfois nous l'oublions.

  • Il y a l'image que nous voulons donner, celle que les autres ont de nous...
    Et la vérité qui finit toujours par surgir !

  • Il y a l'image que nous voulons donner, celle que les autres ont de nous...
    Et la vérité qui finit toujours par surgir !

  • Oui, Pâques, et sans doute une vérité multifacettes - ton commentaire m'a rappelé ce texte de Michaux :

    "On n’est peut-être pas fait pour un seul moi. On a tort de s’y tenir. Préjugé de l’unité. (Là comme ailleurs la volonté, appauvrissante et sacrificatrice).
    Dans une double, triple, quintuple vie, on serait plus à l’aise, moins rongé et paralysé de subconscient hostile au conscient (hostilité des autres « moi » spoliés).
    La plus grande fatigue de la journée et d’une vie serait due à l’effort, à la tension nécessaire pour garder un même moi à travers les tentations continuelles de le changer.
    On veut trop être quelqu’un.
    Il n’est pas un moi. Il n’est pas dix moi. Il n’est pas de moi. MOI n’est qu’une position d’équilibre. (Une entre mille autres continuellement possibles et toujours prêtes.)"

    Henri Michaux, Postface de "Plume & Lointain intérieur" (reprise ici :
    http://lanuitdutemps.unblog.fr/2015/09/24/moi-nest-quune-position-dequilibre-henri-michaux-postface/ )

  • Un sujet qui me parle au plus profond (mais comment pourrait-il en être autrement), un extrait intéressant, et des commentaires/réponses qui ne le sont pas moins !

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