Je retrouve un calme
de pierre
plate.
Je ne griffe pas
ce qui me touche.
Je porte, je supporte,
je ne blesse pas,
je suis lisse et douce,
inerte,
comme si le feu
n’avait jamais existé.
Marie-Claire d’Orbaix (1920-1990)
(Jeanine Moulin, Huit siècles de poésie féminine, Anthologie, Seghers, 1975.)
Commentaires
"comme si le feu n’avait jamais existé." Ne pas se fier aux apparences , il brûle certainement encore ardemment sous cette "pierre plate" !
C'est beau et c'est subtil. Merci Tania
Cher Gérard, merci d'être à l'écoute. Les poètes ont l'art de mettre des mots sur nos douleurs et nos recommencements.
pour la paraphraser : une fleur de cerisier restée blanche dans la nuit des temps...
... à la rencontre de la légende du cerisier schaerbeekois ?
très beau, comme toujours :D
je note cettae anthologie par la même occasion
Merci, Niki. Je replonge de temps à autre dans cette anthologie, et j'y trouve chaque fois quelque chose de précieux, je te la recommande.
De beaux extraits ! Merci pour tes choix !
Merci aux poètes. Bonne journée, Fifi.
J'arrive tardivement, mais ce magnifique poème tombe à pic. Il m'évoque une grande force intérieure. J'ai l'impression d'y lire: je puise en moi, je me ressource, je retrouve le calme. Un immense merci!
Ps: J'aime beaucoup l'association texte-photo. Les teintes douces de cette photo simple s'accordent parfaitement avec le texte.
Très touchée, Jeanne, et de votre commentaire, et de votre remarque sur la photo. Je retourne bientôt au pays des bisses où je l'ai prise, et soyez sûre que mon regard s'y arrêtera de nouveau.