« Au moment de dépasser un petit pont affaissé, Mila ralentit, proposa de faire une halte. Et c’est alors que sur la pente de la vallée, à l’écart des toits détruits par un incendie, ils virent une maison intacte. Une isba vide dont la porte était largement ouverte. Un peuplier, haut d’au moins une douzaine de mètres, se dressait entre une palissade en bois et la margelle d’un puits. La pâleur mauve de la matinée donnait l’illusion que les murs étaient transparents et que la maison tanguait doucement, comme une barque, sur la houle des herbes hautes. »
Andreï Makine, L’histoire d’un homme inconnu
Commentaires
Belle entrée pour faire lire. Est-ce le tout début ?
@ Bol: ce n'est pas le début du livre, mais pour Volski et Mila, d'une renaissance. Bonne lecture.
J'aime l'illusion de la maison qui tangue doucement...sur la houle des herbes et ta belle photo. Maison en Russie?
Un puits ? En période de guerre, à fuir surtout si les lieux sont étrangement vides de toute présence humaine...
J'aime aussi beaucoup cette image de la maison qui tangue. Belle photo.
"La houle des herbes hautes". Une phrase qui ferait un joli titre de billet ou d'une Nouvelle ou de mon prochain roman...
Cette maison russe a été photographiée à Souzdal, ville de l'anneau d'or de Moscou. Merci à tous pour vos appréciations.