L’été n’est pas fini / 3
laisse tes sandales
à l’entrée
sous l’ombre des arbustes
l’odeur du santal
sera le premier signe
et les lanières dénouées, le second,
laisse ta tunique
méticuleusement pliée
sous ce qui vient immédiatement après
repose-toi et ne pense qu’à l’autruche
cours alors à sa manière
et la poussière qui te brûlera les yeux
considère-la présence
de ton goût vif pour les oiseaux
Ana Paula Inácio (Portugal)
Les poètes de la Méditerranée, Anthologie, Poésie/Gallimard, Culturesfrance, 2010.