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  • Tiraillements

    Pamuk Carnets dessinés.jpeg« Je dois écrire sur mon bonheur de caviarder un dessin avec du texte. Voilà ce qu’il faut en dire : entre 7 et 22 ans j’ai cru que je serais peintre. A 22 ans le peintre en moi est mort et j’ai commencé à écrire des romans. En 2008, je suis entré dans une boutique pour en ressortir avec deux grands sacs pleins de crayons et de pinceaux, puis j’ai commencé à dessiner sur des petits carnets, entre le plaisir et la crainte. Oui, le peintre en moi n’était pas mort. Mais il avait peur, il était très timide. Je dessinais dans des carnets pour que personne ne voie mes œuvres. Je me sentais même un peu coupable : c’était la preuve que les mots ne suffisaient pas. Pourquoi écrire alors ? Ces tiraillements ne m’ont pas freiné. J’ai pris du plaisir à dessiner et continue de croquer tout ce que je vois. »

    Orhan Pamuk, Souvenirs des montagnes au loin