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Eclats

« Il y avait toujours des éclats de rire qui fusaient dans la maison de Tatie Ifeoma, et peu importe d’où venait le rire, il rebondissait contre tous les murs et dans toutes les pièces. Les disputes éclataient vite et retombaient tout aussi vite. Les prières du matin et du soir étaient toujours ponctuées de chants, des chants de louanges ibos qui invitaient en général à taper des mains. Il y avait peu de viande à table, la part de chacun était longue d’un demi-doigt et pas plus large que deux doigts serrés l’un contre l’autre. L’appartement était toujours étincelant : Amaka frottait les sols avec une brosse raide, Obiora balayait, China tapotait les coussins des fauteuils. Chacun faisait la vaisselle à tour de rôle. »

 

Chimamanda Ngozie Adichie, L’hibiscus pourpre 

Trapman Jan Tête de JF.jpg

Commentaires

  • Excusez ma momentanée infidélité … : Le FISC m’emm…… !!!
    Du texte choisi par Tania, je retiens « Il y avait toujours des rires qui fusaient dans la maison et peu importe d’où venait le rire… il rebondissait contre les murs…. » … les rires qui fuse … spontané et clair dans une vie difficile … j’ai connu çà dans ma jeunesse de guerre … Il nous change des rires forcés actuels pour s’étourdir dans l'insatisfaction, malgré l'opulence …

  • Extrait rempli d'éclats; rires, voix de colère et de chants, éclats de lumière de l'appartement reluisant de propreté. Merci, un beso.

  • @ Doulidelle : Aïe, voilà de fâcheux soucis, bon courage. Et bon dimanche "sans voitures" à Bruxelles, cher Doulidelle.

    @ Colo : Une maison remplie de rires, une maison pleine de lumière, faisons le plein de ces choses qui nous aident à vivre. Bonne soirée, amie.

  • Des rires, de la joie, des disputes et des chants... on raconte que les africains sont plus doués pour ceuillir la vie là où elle se trouve, vrai ou faux ?
    Très jolie sculpture.

  • @ MH : Cette sculpture de Jan Trapman (Hollande, 1879-1943), je l'ai choisie pour illustrer le personnage de Kambili, la fille sensible qui ne sait pas sourire, et qui découvre ébahie la vie joyeuse chez sa tante.

  • Le rire, si nécessaire à une vie heureuse, malgré les malgrés. Beau résumé et extrait bien choisi, dans sa simplicité domestique... Merci Tania.

  • Rien à voir mais comme vous avez fait une intéressante critique sur elle, cela m'a donné envie de voir l'exposition sur la vie et l'oeuvre de Herta Müller (en plus elle n'habite pas loin de chez moi, ce qui fait que je la croise parfois) et j'ai trouvé moyen d'y rire aussi, même si elle n'a pas eu une vie marrante avec le régime de Ceaucescu. Elle a fait des collages très poétiques avec des mots découpés ici et là qui composent des textes plus ou moins intelligibles mais très beaux. Je me demande comment on peut traduire ce travail-là. Ce qui était amusant c'était ses commentaires dans l'audioguide. Elle est amusante dans sa manière très franche et complètement fataliste de s'exprimer.

  • @ Delphine : Bonne journée, Delphine, avec des rires.

    @ Euterpe : Oh, merci, Euterpe, pour ces échos-éclats d'une exposition. Des collages poétiques, on en trouve aussi dans les phrases d'Herta Müller.
    Y a-t-il une trace sur la Toile de cette expo ? Puis-je reproduire votre commentaire sous le billet la concernant ?

  • Bien sûr, Tania !
    Pour ce qui est d'une trace sur la Toile, il y a surtout des comptes rendus en allemand sans photos mais sur ce blog-ci http://www.google.de/imgres?imgurl=http://1.bp.blogspot.com/_jht2zvicBiQ/S9QITvRMXwI/AAAAAAAAF5g/7EpqVAqOzRI/s1600/IMGP2472.JPG&imgrefurl=http://ginster-plantagenet.blogspot.com/2010/04/herta-mueller-exhibition-visited-herta.html&usg=__NS2If12IBlOCkB0MYQnsf-6amYs=&h=480&w=640&sz=65&hl=de&start=10&sig2=Io3tpND6_AgDOnI9hKWVHg&zoom=1&um=1&itbs=1&tbnid=rqm54ZconA4dbM:&tbnh=103&tbnw=137&prev=/images%3Fq%3Dausstellung%2Bherta%2Bm%25C3%25BCller%26um%3D1%26hl%3Dde%26sa%3DN%26tbs%3Disch:1&ei=q1aXTPayC8nKOLr_5YgE (excusez-moi la longueur du lien) il y a des photos prises à la même expo qui se trouvait à Munich précédemment.

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