« L’unique passagère du wagon tricotait d’un air absent, elle ignorait peut-être la taille du propriétaire de ce pull-over, ou ne s’en souciait pas, mais elle tricotait comme si son travail était la chose la plus nécessaire du monde. De la même façon, nouer et dénouer mes souvenirs était pour moi la plus urgente des nécessités. »
Luis Sepúlveda, L’île (La lampe d’Aladino et autres histoires pour vaincre l’oubli)
Commentaires
J'aime beaucoup ce parallele entre le tricot et la mémoire. Me fait curieusement penser à Borges par association.
... et une fois de plus l'illustration est parfaite !! Merci, Tania.
Oui, comme K, j'aime ce parallèle. On les imagine très bien tous les deux tâchant de démêler l'écheveau de leurs pensées. J'aime son style, à la fois ondulé et clair.
ah! tricoter, retricoter ses souvenirs...
il faut parfois recommencer souvent le tricot pour mettre de l'ordre dans les souvenirs
Et c'est important... très...!