Ce dernier minuit, en nombril de forêt. Sur un chemin cassé mais survolé d'étoiles en récréation. Dans les phares exactement : deux yeux fêlés. Un chaton de pas plus de 15 cm. Aussi noir que maigrichon.
Ces mots pour saluer le courage de ceux qui, la veille d'un 15 août passé sans doute sous d'autres cieux, sont venus l'abandonner dans cette jungle à sangliers.

"Faire exprès" me semble trop "humain", même pour le plus chouette chat du monde.
Que jamais ne m'atteigne l'indifférence, - voeu pour une étoile filante, (tu as vu qu'en espagnol on dit estrella fugaz? C'est joli, non?)

Les êtres humains ont toujours anthropomorphisé (ça se dit?) les animaux Colo... et merci à JEA de rappeler une autre indifférence bien réelle. D'après les statistiques(hum) les vacanciers sont plus enclins à abandonner leur chat que leur chien. L'indépendance, l'arrogance et la prétention qui collent à la peau du chat ne lui jouent pas que des bons tours et c'est honteux.

Noir et minuscule un chaton m'a demandé protection. Elle porte depuis le nom de Petit-pois. Entre jardin et bois, des chats sauvages et tendres. Ils me font penser au chat qui s'en va tout seul de Kipling.

Cette pudeur du chat à la démonstration de ses sentiments jusqu’à cette « extrême indifférence » feinte, signalé par Tanizaki, est troublante … Nos animaux « de compagnie » nous ressemblent-ils tellement qu’ils en adoptent nos comportements ?

Superbe évocation du chat !

Très beau le chat de la photo ! le tien ?

A JEA : Félicitation pour la maîtrise d’un style très coloré et imagé : nombril de la forêt, étoiles en récréation, yeux fêlés, jungle à sangliers … et surtout pour cette stigmatisation de la lâcheté des vacanciers en partance …