« Le plaisir apparaît souvent comme une faute, aux yeux des jeunes gens ; ce devait être mon cas. Je jugeais sans doute alors que passer son temps dans ce genre d’endroits, que consacrer son art à exalter des choses aussi impalpables, aussi fugitives, je devais penser que c’était du gaspillage, que c’était décadent. Comment pourrait-on être sensible à la beauté d’un monde quand on doute de sa valeur même ? »
Kazuo Ishiguro, Un artiste du monde flottant
Commentaires
«… je devais penser que c’était du gaspillage, que c’était décadent. Comment pourrait-on être sensible à la beauté d’un monde quand on doute de sa valeur même ? »
Les plaisirs subtils de l’esprit ne sont une faute que pour certains esprits matérialistes qui se privent d’une des seules raisons d’une existence épanouie.
On pourrait « philosopher » longuement sur les composantes du plaisir raffiné et sa déclinaison : … depuis les plus élevés, évanescents, sublimes, … jusqu’au plus « animal » en passant par les plus subtils, ceux de chaque instant d’affection, d’amitié, d’admiration … et de rappel de chaleureux souvenirs …
Tout à fait d'accord avec vous Doulidelle.